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Patrimoine monastique

Un territoire forestier qui a accueilli plusieurs fondations

Les sites monastiques conservés témoignent de la manière avec laquelle des communautés ont investi le territoire dans une double optique : bénéficier d’un cadre propice à une retraite spirituelle et développer un temporel où exploiter des ressources naturelles (bois, minerai, élevage, etc.). L’ordre cistercien s’est particulièrement illustré à partir du XIe siècle, dans la fondation ou la reprise d’abbayes (Longuay, Auberive, Vauxbons, plus tard le Val des Choues) et de granges qui ont largement participé à façonner les paysages en organisant la mise en valeur des campagnes (terres, réseau hydrographique). D’autres communautés furent aussi présentes, comme les chartreux à Lugny ou, en contexte urbain cette fois, l’abbaye Notre-Dame à Châtillon-sur-Seine.

Par ailleurs, plusieurs commanderies témoignent encore de la forte empreinte de l’ordre du Temple (puis parfois, par la suite, hospitalier), dont le berceau champenois est tout proche : Epailly, Bure-les-Templiers, Voulaines-les-Templiers, Mormant, Châtillon-sur-Seine.

L’impact de ces communautés religieuses sur l’aménagement actuel de ce territoire est très important. Ils ont modelé les paysages à travers des constructions importantes (abbayes, granges, chapelles, forges…), le défrichement de forêts pour en faire des terres agricoles, et l’aménagement du réseau hydrographique dans chaque vallée (détournement de rivières, création d’étangs pour la pisciculture, moulins…).

Par ailleurs, beaucoup de bâtiments monumentaux et originaux ont vu le jour sous l’impulsion des moines. Chacun d’entre eux possède désormais de nouvelles vocations qui viennent renforcer le projet de Parc national en matière d’offre culturelle et touristique : hébergement touristique, centre d’art contemporain, espace d’exposition consacré à la chasse…